A contrario des idées libérales du XIXe siècle, le pape rappelle la fiction de l'indépendance de l'État et de l'Église, chacun ayant son rôle propre dans les domaines temporel ou spirituel.

La philosophie chrétienne n'est que celle de la raison éclairée par la foi, et cette complémentarité trouve son accomplissement le plus abouti dans la scolastique de St Thomas d'Aquin.

La philosophie franc-maçonne dénoncée par le pape est son naturalisme et son relativisme, c'est-à-dire l'indifférence à tout ce qui est surnaturel et religieux.

La constitution chrétienne des États se déduit des deux puissances gouvernant les hommes : l'Église dans le domaine surnaturel et l'État dans le domaine temporel.

La liberté est une capacité de choix et la loi n'est pour elle qu'un guide ; tandis que le libéralisme est la soumission au libre arbitre de chacun, donc la négation de toute loi.

Devant les attaques incessantes des ennemis de l'Église, le devoir des chrétiens est de défendre leur foi, l'Église et leurs prochains par la charité.

Chaque homme doit avoir les moyens de vivre décemment, par un juste salaire et un accès à la propriété privée, à la hauteur de son travail et au besoin selon une régulation de l'État.

La loi de séparation de l'Église et de l'État en France est une atteinte au Concordat, à la liberté de l'Église placée sous contrôle du pouvoir laïc, au droit de propriété de ses biens.

Le modernisme se caractérise essentiellement par un refus orgueilleux du passé et de la Tradition de l'Église, pour leur préférer n'importe quelle nouveauté.

Le Christ est Roi du fait de sa nature hypostatique, humaine et divine. Il le déclare ouvertement à Pilate (Jn 18, 37). La conséquence en est que les sociétés doivent lui être soumises.