La condamnation de l'Action française
Arnaud de Lassus
La condamnation de L'Action Française est l'exemple d'un gâchis politico-religieux, issu de bonnes intentions mal comprises, mal appliquées et aux conséquences désastreuses.
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Eglise, pape, Pie XI, Action Française, royalistes, Maurras
En 1926, la Congrégation du Saint-Office (aujourd'hui Congrégation pour la doctrine de la foi) condamna certaines œuvres de Charles Maurras et le journal L'Action Française, organe du mouvement que ce dernier dirigeait. La condamnation fut levée 13 ans plus tard par le pape Pie XII en 1939.
Or depuis cette année 1926, les rapports de force entre modernistes et anti-modernistes dans l'Église, entre révolutionnaires et contre-révolutionnaires en France, se modifièrent de façon très nette à l'avantage des premiers, au point que certains appelèrent cette affaire "le second Ralliement", suite à celui souhaité par Léon XIII en 1892 (cf. brochure AFS n° R012).
Aussi n'est-il pas inutile, près d'un siècle après cet événement qui peut sembler surprenant, de rappeler sommairement son histoire, ses caractéristiques, les conséquences qui en résultèrent et les leçons qu'on peut en tirer, pour notre action catholique au XXIe siècle.