L'incendie de Notre-Dame de Paris

4 Mai 2019 Actualités
Incendie de Notre-Dame de Paris
Une immense tristesse !

Quelle immense tristesse de voir ce qui s’est passé ces jours derniers à Paris ! En lisant cette phrase, beaucoup penseront à l’incendie de la cathédrale de Paris. Ce n’est pourtant pas l’événement le plus grave. Bien sûr, avec la destruction partielle de Notre-Dame de Paris, c’est le cœur de la France qui a été touché ; c’est l’âme de la France qui a été atteinte. Car Notre-Dame de Paris n’est pas qu’un simple assemblage de pierres taillées, de pièces de bois ou autres matériaux, ni même un simple musée, aussi prestigieux soit-il. Une cathédrale est avant tout un ensemble ordonné qui montre une intelligence, une volonté et surtout une foi. Elle manifeste un principe d’ordre supérieur à tout ce que peut produire la nature. Elle est la marque d’une intelligence créatrice au service de la cause la plus noble qui soit : la foi en Dieu.
De même, Notre-Dame de Paris n’est pas seulement un monument chargé d’histoire : c’est d’abord la maison de Dieu ; c’est un monument sacré, c’est-à-dire mis à part pour le service de Dieu et ne pouvant plus servir qu’à cela. Ce n’est pas non plus qu’une œuvre architecturale exceptionnelle, le monument le plus visité d’Europe. C’est un monument qui révèle la foi de tout un peuple, c’est le symbole d’une civilisation exceptionnelle.
Enfin, et peut-être surtout, c’est une église dédiée à notre Mère du Ciel ! Voilà pourquoi cet événement est un véritable drame.
Mais ce qui s’est passé un mois plus tôt l’est encore plus. Une cathédrale, malgré la foi qu’elle manifeste, le symbole qu’elle représente, reste un monument fait de main d’homme ; l’incendie du 15 avril n’a atteint qu’un objet matériel. L’image blasphématoire publiée par un journal satirique le 13 mars dernier est un fait beaucoup plus grave que la destruction d’une cathédrale, aussi belle soit-elle, car il atteint la personne-même de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Aussi, quelle immense tristesse de voir que nombreux sont ceux qui ont été bouleversés par le désastre survenu à Notre-Dame de Paris mais que bien peu nombreux sont ceux qui ont exprimé leur douleur en voyant un hebdomadaire, grassement soutenu par le gouvernement, publier un dessin outrageusement blasphématoire du visage de Notre-Seigneur.

Quelle profonde tristesse de voir que nombreux sont ceux qui ont prié, chanté, récité le chapelet, pour l’arrêt du feu devant la cathédrale en flammes, mais que fort peu nombreux sont ceux qui ont prié devant la rédaction du journal dans lequel parut l’ignoble image pour implorer réparation et écarter la colère divine.

Quelle grande tristesse de voir tant d’éminentes personnalités, religieuses ou non, profondément émues par le spectacle si désolant de Notre-Dame ravagée par les flammes, mais qui n’ont pas bronché ou sont restées de marbre devant le blasphème public contre la très sainte personne de Notre-Seigneur.
Certes le drame de la cathédrale a été mondialement connu, alors que le blasphème est resté à l’échelon national. Mais, s’il y a une différence considérable entre un tas de pierres et une cathédrale, il y une différence encore plus grande entre une cathédrale, œuvre humaine qui ne survivra pas au royaume terrestre, et le visage de Notre-Seigneur façonné par la Très Sainte Vierge Marie et que nous espérons contempler pour l’éternité une fois parvenu dans l’au-delà.

Quelle profonde tristesse de voir qu’une souscription pour reconstruire la cathédrale a pu être lancée moins de 24 h après le début du sinistre, alors qu’on attend toujours que l’Église de France lance un appel pour réparer l’horrible blasphème du mois de mars.
Bien sûr, il est réconfortant de voir que l’incendie de Notre-Dame a provoqué un tel élan. Mais quelle immense tristesse de voir que nombreux seront ceux qui ont donné ou donneront pour la reconstruction de la cathédrale alors que peu nombreux sont ceux qui ont donné pour faire dire des messes en réparation du blasphème. Il n’est pas complètement anormal que le temporel mobilise une part financière plus grande ; mais le spirituel devrait avoir, sinon la plus grande place, au moins la première place.

Quel immense chagrin de savoir que l’excédent, puisque excédent il y a désormais, risque d’aller à la réparation de bâtiments religieux non catholiques, et que pas un euro n’ira pas pour réparer l’outrages envers la deuxième personne de la Sainte Trinité.

Pour finir, quelle immense tristesse de voir qu’il y a si peu de monde pour mettre les choses dans le bon ordre ! Car le second événement, dans l’ordre chronologique, n’est sûrement que la conséquence du premier. Le lamentable spectacle de la cathédrale est flammes est hélas une trop parfaite illustration de la profonde déchristianisation qui touche la « fille aînée de l’Église », le signe de l’apostasie de notre pays qui, par des lois iniques, brûle ce qu’il a adoré.
La terrible image de la cathédrale en partie brûlée est peut-être aussi un ultime avertissement de la miséricorde divine après l’avertissement de Notre-Dame à La Salette : « Paris sera brûlé ». Car on ne se moque pas de Dieu ! (Galates VI, 7) « Dieu se rit des prières qu'on lui fait pour détourner les malheurs publics, quand on ne s'oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. Que dis-je ? Quand on l'approuve et qu'on y souscrit, quoique ce soit avec répugnance. » disait Bossuet (Histoire des variations des églises protestantes, édition Veuve de Sébastien Mabre-Cramoisy, Paris, 1688, p. 190).
Or ce qu’écrit un journal n’est-il pas de facto approuvé par ceux qui le soutiennent à coup de millions d’euros ?

En 1917, à Fatima, l’Ange avait demandé de prier « en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il [Notre-Seigneur] est offensé ». La publication de l’image blasphématoire en mars dernier est sans aucun doute à compter parmi ces outrages et sacrilèges. Or, qui récite régulièrement cette prière de l'Ange ? Aussi, puisque désormais les sommes nécessaires pour réparer la cathédrale de Paris ont été réunies, laissons aux spécialistes le soin de la reconstruire et suivons le conseil de Bossuet : opposons-nous en priorité à ce qui a attiré sur elle le malheur survenu, en mettant toute notre énergie à réparer par nos prières et nos sacrifices la catastrophe encore plus grande que constitue le blasphème envers la très sainte face de Notre-Seigneur, roi des Cieux, créateur du ciel et de la terre, notre Sauveur.

Yves de Lassus                                   

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